Lautréamont: âme sensible s'abstenir!
Comme toujours lorsque je vais mal, j'aime m'évader en lisant. Ce week-end, ça tombait bien: il faut que je lise Les chants de Maldoror, de Lautréamont. Manque de chance, je n'accroche pas. Je n'ai lu que la moitié du premier chant mais... c'est réellement déroutant. Sombre, moche, effrayant, dégoûtant même. Ca ne peut quand même pas rester comme ça. Je suis même un peu choquée de ce que je découvre. Mais nul doute que ça va changer, je vais bien découvrir là un sens caché... Enfin j'espère.
En-dehors de Lautréamont, je me sens mieux. Mieux vis-à-vis de J. Nous avons discuté, discuté et rediscuté. Et finalement, nous sommes plus ou moins parvenus à nous comprendre. A nous réentendre. Il ne pensait pas que j'étais triste à ce point, au fond, là-bas, toute cette tristesse cachée au fin-fond de mon coeur. Il était désolé. Alors peut-être que ça va durer. Qu'on ne va plus se disputer bêtement. Que tout ne va pas s'effondrer de nouveau. J'espère.
Après tout, je n'ai pas à me plaindre. J'ai un petit ami qui m'aime et que j'aime... Parfois, je m'en veux d'oser me plaindre, d'oser ressentir une telle tristesse alors qu'extérieurement, j'ai tout pour être heureuse. Il n'y a qu'à l'intérieur que ça ne va pas... Mais qui peut comprendre à moins d'être passé par les mêmes situations que moi ces deux dernières années? Et puis ça, je ne le souhaite à personne. J'ai l'impression que l'enfer de la dépression, on n'en sort jamais vraiment... Ces cachets qu'ils vous donnent pour vous aider... Ca ne fait que vous enfoncer dans une situation inextricable. Et après, on n'arrive plus à s'en passer. Les cachets, c'est une petite partie de vie en rose mais si on vous les enlèvent, le noir vient manger la couleur sans vous laisser le temps de vous battre... Et tout recommence.