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Clair de lune
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28 août 2006

Abandon?

Vraiment, je n'arrive pas à y croire. Il y a quelques jours à peine je croyais nager dans le bonheur et j'étais effrayée de ce que tout allait bien... Et aujourd'hui la situation s'est cruellement inversée. Rien ne va plus et cette fois j'ai peur de ce que demain me réserve! Après avoir attendu jusqu'à la mi après-midi des nouvelles concernant mon affectation, j'ai fini par ne plus y tenir et j'ai téléphoné à l'iufm. Là, après de multiples appels sans réponse, je suis enfin tombée sur quelqu'un à qui j'ai réexpliqué ma situation... On m'a alors expliqué qu'on ne pouvait actuellement rien faire pour moi car les établissements scolaires susceptibles d'accueillir une stagiaire sont tous déjà "complets". Donc, la seule solution qui demeure est de permuter mon affectation avec celle de quelqu'un d'autre... comme si quelqu'un allait être assez fou pour accepter d'aller s'enterrer dans un minuscule village! Et pour le moment, pas de nouvelles... Plus le temps passe, plus mon espoir s'éteint et j'envisage désormais les différentes solutions qui s'offrent à moi avec amertume.

1) Accepter envers et contre tout mon affectation... payer le taxi tous les matins pour m'y rendre (et 40 km en taxi ça doit pas être donné!)

2) Appeler la principale et tenter de trouver un arrangement pour faire en sorte que mon emploi du temps soit uniquement réparti sur mes après-midi (puisque le premier car qui part du Mans est à 12h et met 1h pour arriver là-bas)

3) Trouver un logement sur place... mais dans un hameau pareil il ne doit pas y avoir grand chose de libre: j'ai cherché tout l'après-midi sur le net et je n'ai rien trouvé dans les agences de la région... Et puis je ne peux pas forcer J. à aller s'enterrer là-bas!

4) Abandonner, purement et simplement. Si jamais c'est possible, faire valoir l'incapacité matérielle dans laquelle je me trouve et reporter mon stage à l'année suivante. Demeurer un an supplémentaire à galérer alors que j'ai tant donné pour avoir ce satané concours et que je pensais qu'enfin ma vie allait changer!

Je trouve cela tellement injuste! Comme si c'était de ma faute si je n'ai pas mon permis! Et le pire, c'est que ne peux rien faire. Si ma demande de changement n'aboutit pas, je serai officiellement obligée de me rendre à mon lieu d'affectation, que je le puisse ou non. Mais c'est ridicule! Je ne suis pas magicienne et je ne peux pas résoudre les problèmes qui se posent d'un coup de baguette magique... Dieu sait si je le voudrais pourtant. Et voilà que mon père m'a téléphonée tout à l'heure pour me dire que vu l'état des choses je ne pouvais que laisser tomber. Comme si c'était facile, évident! Comme si un tel abandon ne représentait rien pour moi! Eh bien, non, je ne peux pas. L'idée de mettre un terme à ce rêve si chèrement caressé me brise et je ne pourrais pas surmonter cela. J'y tiens trop à ce poste, moi. Et si j'abandonnais maintenant, je n'aurais plus aucune porte de sortie... Pourtant, je dois admettre que je ne vois pas non plus de solution si je persiste: je n'ai financièrement pas les moyens d'assumer tout ce que cette affectation insensée entraînerait de frais... Donc, oui, je suis dans une impasse. Et je rage de ne pas pouvoir transformer tout ça.

Alors même si ça ne change rien, ça fait du bien d'en parler, d'écrire ce que j'ai sur le coeur. D'extérioriser cette insupportable angoisse qui m'oppresse dans l'attente d'un résultat qui, à en croire ce qu'on m'a laissé entendre, sonnera plus comme un coup de massue que comme une salvatrice bouffée d'air...

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