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Clair de lune
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16 janvier 2006

C'est dingue à quel point on peut se tromper des

C'est dingue à quel point on peut se tromper des fois et ne s'en rendre compte que des mois, voire des années plus tard. Ca fait réfléchir. Mais ce n'est pas pour ça que je sais mieux ce que je dois faire. En tout cas, je n'ai voulu faire de peine à personne, moi... J'avais tellement peur d'être rejetée, encore une fois, que j'ai préféré rejeter en premier. C'est une façon de se protéger, certes, mais il m'apparaît maintenant que c'est loin d'être la meilleure. Encore une fois, c'était la solution de facilité... Ce que je choisis toujours car je suis incapable de m'investir et de construire des choses qui demandent des efforts, sans doute. Je ne fais jamais le premier pas par peur de ne pas être entendue, et j'attends éternellement que les autres viennent vers moi. Et encore dans ces cas là, si je suis tout à fait honnête, je ne réagis pas toujours. C'est effrayant de voir ce que je suis devenue aujourd'hui: solitaire et renfermée sur moi-même, bien protégée par une carapace. C'est sûr qu'on ne souffre pas quand on est seul. Mais on ne vit pas vraiment non plus...  Et au fond, soyons sincère: la vie que je mène aujourd'hui, reclue dans ma solitude que j'ai forgée moi-même, avec uniquement J. à mes côtés, n'est pas une vie rêvée. Voilà comment on perd toute sociabilité, quand on se complait dans son malheur et dans ses idées noires...

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Commentaires
N
Décidément, c'est un point sur lequel nous avons de multiples points communs! De mon côté, mes parents étaient très casaniers et n'avaient aucun ami. De fait, les seules visites que nous recevions étaient celles de la famille, jusqu'au jour où, suite à une brouille, plus personne n'est venu et nous n'allions plus chez personne :-(. Cette situation, quand j'étais enfant et même adolescente, me gênait beaucoup car je ressentais le besoin de voir du monde. J'avais des amis, certes, mais comme tous les jeunes gens, nous avons suivi des chemins différents et nous nous sommes perdus de vue. Ce qui fait qu'en arrivant à la fac, j'ai eu beaucoup de mal à me lier. Et aujourd'hui, près de 6 ans après, je n'ai réussi à forger aucune amitié réelle. J'entends par là avoir des amis avec qui on partage tout, ou presque, et sur qui on peut compter à n'importe quel moment.Mais avec le temps, je me suis adaptée à cet état des choses, à tel point que c'est comme si j'avais choisi ma solitude alors qu'à l'origine, elle m'avait été plutôt imposée. Et au final, je suis en train de reproduire le même schéma que mes parents alors qu'en étant plus jeune je poussais les hauts cris à l'idée de leur ressembler un jour! Mais comment faire pour sortir de cet isolement? Car j'ai bien l'impression que s'en rendre compte ne suffit pas...
A
Je pense que vous avez raison. A part le cas de réelles situations traumatisantes, je pense que le manque de confiance et d'aise dans les relations provient de l'enfance. Pour moi c'est clair en tout cas: enfance au sein d'une famille très fermée, très repliée sur elle même. Très peu de monde passait, nous sortions rarement...et en plus pour moi une certaine sensibilité qui me rendait exagérément timide. Ensuite par manque d'aise et d'habitude on en vient vite à se contenter de l'isolement...voire à le rechercher.
N
Oui... En ce moment je me demande si cette peur qui nous bloque et ce manque de confiance en soi ne vient pas de quelque chose qui s'est passé un jour dans notre vie et qui, depuis, nous empêche d'avancer. Pour ma part, j'entrevois certaines raisons auxquelles j'évite de penser. Confiance trahie, moqueries etc. Mais, même beaucoup plus tard, il est difficile de trouver la force de surmonter tout cela et d'accorder sa confiance, de redevenir sûr de soi... Et pourtant, c'est une condition nécessaire pour sortir de la solitude. J'aimerais que ce soit aussi simple à faire qu'à dire. Surtout qu'au fond, on se trouve bien compte qu'on ne peut être réellement épanoui que lorsqu'on arrive à mener une certaine vie sociale... Pas évident tout ça.
A
C'est une chose vraiment très difficile je trouve que de trouver des rapports humains qui nous équilibrent! <br /> Comme vous j'ai pour réflexe de mettre de la distance, de rejeter...pas assez de confiance en soi...trop peur de sentir soudain que je suis de trop. <br /> Pourtant, oui, qu'ils manquent cruellement, les autres, pour donner richesse à un univers...pour lui donner de la fraicheur, de l'inatendu, du non soi!!
Clair de lune
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